Le streaming via des sites illégaux se répand à une vitesse folle et la France est la championne d’Europe de la discipline. Outre les aspects juridiques, le streaming est particulièrement risqué pour les particuliers comme pour les entreprises.
Le streaming, un vecteur clé dans la diffusion des malwares
Au-delà d’une possible amende pour recel (jusqu’à 1 500 euros), s’il y a téléchargement, les risques pour les utilisateurs ne sont pas sans conséquences. En cliquant sur des publicités trompeuses, l’internaute s’expose notamment à ce que son terminal soit infecté par un virus informatique (ransomware, trojan, cryptomining, etc.).
Selon un rapport de l’association des professionnels de la sécurité sur internet, 97 % de ces plateformes seraient en effet plus ou moins infectées. Par ailleurs, l’avertissement adressé aux utilisateurs de contenus piratés par la Federation Against Copyright Theft (FACT), l’agence britannique de lutte contre le piratage audiovisuel, est clair : « Vous avez 28 fois plus de risques d’être infecté par un logiciel malveillant lorsque vous utilisez le streaming illégal ! »
La menace est encore plus grande si le streaming est effectué par un employé de l’entreprise qui utilise son PC professionnel pour regarder un épisode de sa série préférée via ce type de site illégal. On peut difficilement les blâmer : qui n’a jamais utilisé son ordinateur professionnel à la maison en soirée pour regarder la rediffusion du match de son équipe favorite ? Ou même regarder rapidement un épisode pendant sa pause déjeuner ? Il est donc vraiment important d’attirer l’attention sur le fait que les employés sont donc beaucoup plus susceptibles de faciliter l’infection des serveurs ou des réseaux de leur entreprise par des virus. Ce qui n’est pas sans causer des dommages ultérieurs que nous connaissons bien.
Mécanismes d’attaque très variés
Les techniques cybercriminelles abondent via les sites de streaming illégaux. Vous pouvez être exposé à une action d’hameçonnage, en vous connectant à un site de streaming qui a exactement la même apparence que le site d’origine (même design, même typographie, url de connexion similaire, voire identique, etc.) et qui va en fait tenter de dérober vos données personnelles. De même, en téléchargeant une application gratuite de visionnage de streaming ou de peer-to-peer, vous risquez d’exposer votre ordinateur à l’intrusion d’un malware ou d’un logiciel de cryptomining.
Un autre risque à ne pas négliger est l’utilisation d’un lecteur Flash. Les multiples failles présentes sur ce lecteur multimédia sont connues pour permettre à des pirates malveillants d’infecter votre ordinateur, avant de l’utiliser pour envoyer des spams à d’autres internautes, voire de voler des documents ou d’installer des ransomwares dans la machine. Désormais bannie des écosystèmes d’Apple ou de Microsoft, cette technologie a été remplacée par HTML5, WebP ou encore WebM – jugés plus sûrs. Et puis par la suite, en plus de cela, d’autres vulnérabilités ont été découvertes.